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Obsession, hystérie et phobie sont des variantes d'un même combat inefficace.

Le 17 mars 2019
Obsession, hystérie et phobie sont trois modalités spécifiques de la lutte contre une même appréhension. Ce sont de mauvaises solutions à un vrai problème. La bonne approche est de traverser le lieu de l'anxiété pour le faire disparaître.

Obsession, hystérie, phobie, constituent toutes les trois une défense contre un même danger, une angoisse archaïque, parfois liée à un trauma. Cette angoisse, à l'origine, est normale, terrestre, naturelle. Elle devient insupportable quand, comme par hasard, l'objet d'envie et de quête personnelle vient se loger au cœur du marécage de l'angoisse.  

Le problème 

L'être humain se protège de l'angoisse en érigeant des remparts. Obsession, hystérie et phobie se différencient par le type de défense choisie.

L'obsession se préserve du lieu de l'angoisse par la soumission à des principes culpabilisants.

L'hystérie se protège de l'angoisse en se drapant dans ses idéaux étoilés.

La phobie se détourne de l'angoisse par la fabrication de peurs ciblées, accrochées à un objet ou à une situation spécifique.

Ces trois défenses ont pour résultat de mettre en avant l'émotion et de remiser dans l'ombre l'explication qui lui est rattachée.

L'issue

Les trois défenses s'avèrent inefficaces. Pour les trois, un même traitement s'impose: se rapprocher du marécage de l'angoisse, le traverser pour se rendre compte qu'il n'est qu'une illusion, un mirage. Alors seulement le trauma d'origine peut-être compris.

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